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Libération

Dans le Languedoc, retaper la piquette n'est pas vain

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publié le 29 septembre 2007 à 9h51

Claret (Hérault)

envoyé spécial

Transformer de la vinasse en nectar. En ces temps de crise viticole durable, de nombreux vignerons tentent de relever le défi. «Dans le Languedoc, on voit pas mal de personnes de conviction reprendre des vignes mal exploitées et en tirer du bon vin, souligne Cathy Garcia, une jeune caviste très pointue de Mauguio, près de Montpellier. Certainement parce qu'ici, on trouve encore des terroirs d'une grande spécificité à des prix abordables pour se lancer.» Actuellement, l'hectare de vignes languedociennes se négocie autour de 10 000 euros, contre 600 000 en Champagne. Pierre Jéquier et Blandine Chauchat, à Claret, dans l'Hérault, font partie de ces néovignerons en train de renouveler complètement l'image - longtemps très négative - des vins du Languedoc.

Lui était architecte à Genève, elle fonctionnaire parlementaire à Paris. En 1998, il a repris huit hectares de vignes, dont la production partait intégralement dans l'anonymat de la cave coopérative de Claret, au nord de Montpellier. En 2003, elle a rajouté trois hectares de vieux carignan et de vieux grenache. Les premiers millésimes de leur mas foulaquier ont tout de suite reçu des mentions dans les meilleures revues : Guide Hachette (coup de coeur en 2003), Wine Advocate de l'américain Parker (qui parle de «superb values»), Revue des vins de France. Pour devenir ensuite incontournables dans les cartes des restaurants les plus prestigieux de France