Crépitement incessant des flashs, presse internationale sur les dents, sourire en coin du pro à qui on ne la fait pas. Voilà donc Dominique Strauss-Kahn de retour dans l'arène.
L'ex-candidat retoqué des primaires PS à la présidentielle goûte l'instant avec d'autant plus de jubilation que le terrain de jeu a changé. Il n'est plus circonscrit aux dimensions nationales depuis sa nomination, vendredi, au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Alors qu'il va prendre les rênes, le 1er novembre, d'une institution en pleine crise existentielle, DSK s'est offert, sous les yeux de Chimène (sa femme, Anne Sinclair), une conférence de presse en guise de tour de piste, hier à Paris, au siège européen du Fonds.
Poids lourd. En anglais («I am a free market socialist», pour les anglophones qui ne l'aurait pas compris), en français, voire en espagnol («Disculpeme de no hablar español», histoire de dire que ce n'est pas vraiment le cas), DSK a fait parler l'expérience de poids lourd politique.
Ainsi, sentant le vent des questions boulets le ramenant au plancher des vaches de la politique française, il esquive : «Je n'entends pas faire un point de presse sur le fond.» Mais avec lui le fond et la forme se confondent souvent. Ainsi, il élude les questions sur 2012 : «Vous ne pouvez pas vous refréner, moi si : le mandat qui m'a été proposé [...] est de cinq ans, et je l'ai accepté.» Mais il embraye vite sur le «soutien total» du c