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Libération

Le ministre travaille à ne froisser personne

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Ouverture, ce matin, d'une conférence sur les conditions de travail rue de Grenelle.
publié le 4 octobre 2007 à 0h30
(mis à jour le 4 octobre 2007 à 0h30)

Des quatre conférences sociales lancées dès son élection par Nicolas Sarkozy, celle sur les conditions de travail, qui s'ouvre ce matin rue de Grenelle sous l'égide de Xavier Bertrand, s'annonçait comme l'une des plus consensuelles. Le thème était a priori moins sensible que celui du pouvoir d'achat ou du contrat de travail. Deux actualités ont montré qu'il n'en était rien.

La première est la série noire de suicides qui, dans l'automobile ou la grande distribution, vient de donner un coup de projecteur dramatique sur le quotidien de nombreux salariés, également les cadres, pour qui le stress et l'obsession de la performance peuvent être aussi mortels que l'effondrement d'un échafaudage dans le bâtiment. La seconde est la négociation sur la pénibilité au travail, qui patine depuis des mois. Le Medef traîne des pieds pour reconnaître la responsabilité des employeurs en la matière. Tandis que les syndicats font monter les enchères en vue du rendez-vous de 2008 sur les retraites, dont un des enjeux est justement la prise en compte de l'usure au travail pour fixer l'âge de départ.

En confiant à Gérard Larcher le soin de préparer cette conférence, le Président espérait déminer le terrain. Et c'est ce qu'a fait depuis deux mois l'ancien ministre délégué à l'Emploi, que les syndicalistes surnomment «monsieur bilatérales», en multipliant les rencontres en tête à tête et les réunions préparatoires.

Mais il a peut-être trop calmé le jeu. «Le document de synthèse qu'il nous a remis est