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Libération

Borloo au charbon pour verdir la majorité

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publié le 5 octobre 2007 à 0h32

Double grand oral devant les élus. Jean-Louis Borloo s'est employé, mercredi à l'Assemblée et hier au Sénat, à apaiser les craintes et écouter les doléances des parlementaires face à un Grenelle de l'environnement qui, jusqu'ici, s'est plutôt déroulé sans eux. Alors, le ministre de l'Ecologie a fait vibrer la corde de la légitimité. «Le Parlement n'est pas l'un des cinq collèges du Grenelle, c'est le Parlement de la République, c'est l'alpha et l'oméga de notre démocratie.»

De quoi réjouir les députés de la majorité, qui ont laissé poindre un certain scepticisme lors du débat sans vote. Sur la méthode, d'abord, par la voix de Jean Dionis du Séjour, député Nouveau Centre qui a pointé que «les acteurs [du Grenelle, ndlr] n'avaient pas tous la même légitimité ni le même niveau d'expertise». Façon de souligner la sous-représentation des députés face à la forte mobilisation des ONG.

Scepticisme aussi sur les mesures proposées. Là, c'est la fiscalité écologique qui a concentré le gros des interventions. Le ministre avait tenté de déminer le terrain dans sa déclaration, affirmant ne pas vouloir «faire de la protection de l'environnement un prétexte pour augmenter globalement la fiscalité». Cela n'a pas empêché Jean-François Copé de marteler sous les applaudissements de ses troupes : «Cessons de présenter l'environnement comme une contrainte supplémentaire, imposée par des pères Fouettard moralisateurs, dont la seule obsession serait de taxer.» Dans le coll