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Libération

L'Etat, principal dommage collatéral de l'affaire d'EADS

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publié le 5 octobre 2007 à 0h33

Affaire d'Etat ou affaire Lagardère ? Les révélations mercredi sur de possibles délits d'initiés de la part des dirigeants et des actionnaires d'EADS ont continué hier à susciter des réactions indignées. Mais entre accuser Arnaud Lagardère, le propriétaire de nombreux médias (Europe 1, Paris Match, notamment) et principal bénéficiaire des ventes d'actions - il a engrangé un milliard d'euros de plus-value - et s'attaquer au précédent gouvernement, le PS et l'UMP ont choisi la deuxième solution.

Dénonciation. A gauche, on a ainsi eu droit à une dénonciation en règle par François Hollande d'une «affaire d'Etat». «Il faut se demander comment le gouvernement de l'époque, qui est à peu près le même qu'aujourd'hui, a pu laisser les deux principaux actionnaires, les groupes Lagardère et Daimler, vendre leurs titres alors que les cours étaient au plus haut et qu'il savait qu'ils allaient dégringoler», a déclaré hier dans le Parisien le premier secrétaire du PS. Du coup, François Fillon, silencieux mercredi, a été obligé de s'exprimer. Devant les sénateurs, le Premier ministre a affirmé qu'il allait «de soi que l'Etat ne s'est prêté en aucune façon à une manoeuvre supposée sur la liquidation d'actions par des porteurs privés».

Le sénateur UMP Jean Arthuis a saisi la polémique au bond et annoncé hier qu'il allait mettre à profit une audition prévue mercredi des dirigeants de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour les interroger sur l'o