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Libération

Grenelle délocalise ses débats

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Environnement. Les premières discussions en régions ont eu lieu vendredi.
publié le 6 octobre 2007 à 0h34

Confiné à Paris depuis trois mois, le Grenelle de l'environnement prend l'air. Vendredi, c'est à Bourges et à Saint-Denis de la Réunion que se sont tenus les deux premiers débats publics en région.

Régime OGM à Bourges

Un maire ancien ministre de l'Ecologie, voilà qui tombe bien pour lancer le débat. Serge Lepeltier a donc ouvert la séance, en début d'après-midi, dans un auditorium de Bourges rempli, lançant aux plus de 450 personnes présentes : «L'écologie a besoin de vous.» Pendant qu'à l'extérieur trente manifestants de Sortir du nucléaire et de Faucheurs volontaires tentent de déplacer l'animation, la salle écoute sagement les comptes rendus des six ateliers du matin, répliques «en plus concret» des débats nationaux en 2 h 30 chrono - avant de prendre enfin la parole. Malgré l'exhortation de l'animateur à éviter les problématiques trop locales, chacun est venu avec son expérience et entend bien en faire profiter l'audience ; et le dossier qui préoccupe tout le monde dans la région Centre, c'est celui des OGM. Maarteen Suijlen, agriculteur bio dans le Loiret, demande au préfet d' «envoyer des hélicoptères et des CRS pour empêcher les OGM d'entrer chez [lui]» . Applaudissements. Riposte de Yann Fichet, au nom des producteurs de semences, défendant «le choix des consommateurs et des agriculteurs» et assurant qu'une «coexistence est possible». Applaudissements moins nourris. Et le dossier rebondit de travée en travée, de «moratoir