Pendant que certains se gargarisent de la bonne marche du Grenelle officiel, des associations organisent samedi un contre-Grenelle à Lyon. Parmi elles, Casseurs de pub - fondateurs du journal la Décroissance -, Action consommation, Attac, la Confédération paysanne, la Criirad, etc. Certaines d'entre elles participent au Grenelle sans nourrir la moindre illusion sur son issue, d'autres ont refusé.
Le réseau Sortir du nucléaire, initialement invité, s'en est ainsi retiré au bout de deux jours. «Pour nous, il n'y a aucune discussion possible avec le gouvernement, puisque Sarkozy joue au VRP du nucléaire civil à travers le monde», martèle Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau. «On ne demande pas aux pompiers de négocier avec des pyromanes. Là, on demande à des écologistes de négocier avec des pollueurs.» Pour les organisateurs du «contre», le Grenelle est pire qu'une mascarade verte, c'est une fuite en avant. «Il acte le fait que la croissance pollue, mais surtout que davantage de croissance permettrait de dépolluer», déplore Paul Ariès, politologue et directeur de la rédaction du journal le Sarkophage. Selon lui, le Grenelle va valider le fait qu'il faudra utiliser les dernières possibilités de la technoscience pour dépolluer. ce que la technoscience a elle-même pollué. «Le Grenelle va être sarko-compatible, mais le sarkozysme, lui, n'est pas écocompatible. Nous refusons l'écologie apolitique et le consensus vert.»
Les anti-Grenelle con