Avalanche de réactions aujourd'hui à l'affaire Gautier-Sauvagnac, du nom de ce haut responsable du Medef, suspecté de retraits de fonds abusifs et qui fait l'objet d'une enquête de la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances. La présidente de l'organisation patronale, Laurence Parisot, dans une interview publiée par les Echos ce matin, affirme que le Medef est totalement étranger à cette affaire (...) très grave» , ajoutant que «beaucoup de gens autour d'elle sont, à juste titre, en état de choc».
Du côté des syndicats, évoqués par les enquêteurs comme possibles bénéficiaires de ces retraits suspects, les réactions sont très vives. Interrogé sur France Info ce soir, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault a fustigé une «mise en cause généralisée des syndicats de salariés». Il a rappelé que l'origine de cette affaire reposait «sur le fait qu'un des dirigeants principaux du Medef ait été pris à manipuler des sommes en argent liquide importantes sur les fonds d'une organisation patronale», l'Union des industries et métiers de la métallurgie.«A moins qu'on nous démontre le contraire, absolument rien pour l'instant ne laisse à penser que ce serait une source de financement occulte des syndicats ou alors il faut que l'interessé amène des éléments» concrets sur la table, a-t-il estimé.
Du coté de la CFDT, le chef de file à la négociation sur le marché du travail, Marcel Grignard, a dénoncé un «renversement des rôles» entre patronat et syndicats dans cett