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Libération

Face au mal-être, Renault décrète un plan de convivialité

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Après quatre suicides, le constructeur revoit l'organisation du travail au Technocentre.
publié le 11 octobre 2007 à 0h41

Plein de bonne volonté, mais un peu désemparé. «Nous tentons de repérer les personnes en difficultés. Vous reconnaîtrez qu'on n'est pas obligé de savoir faire ça. On n'est qu'une entreprise.» Hier, Bernard Ollivier, directeur des établissements ingénierie de Renault - et notamment du fameux Technocentre de Guyancourt (Yvelines) - présentait le premier bilan de son plan de soutien aux équipes. En langage moins technocratique : les mesures prises, depuis six mois, pour remédier au mal-être des salariés du site, après les trois suicides qui l'ont endeuillé entre octobre 2006 et février 2007. Il y a quinze jours, un quatrième homme, technicien au centre d'essai d'Aubevoye (Eure), rattaché au Technocentre, s'est donné la mort à son domicile.

Le 15 mars, Carlos Ghosn, le PDG de Renault, avait réclamé «des actions concrètes». Le lendemain, le plan de soutien était lancé. Budget : 10 millions d'euros pour 2007. Six mois plus tard, la direction s'est engagée à fournir 350 CDI supplémentaires à l'ingénierie, d'ici à fin 2008 : 52 ont déjà été créés. Par ailleurs, 115 intérimaires ont été embauchés sur les 200 promis. Plus de 1 700 managers se sont inscrits à une formation (de 3 heures seulement) à la gestion du stress des équipes.

Lors de la conférence de presse, jamais le mot suicide n'est employé. On dit plutôt : «les problèmes qu'on a eus» ou «le sujet dont vous parlez» . Renault se bat contre le mal-être de ses salariés avec la méthode qu'il connaît l