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Affaire EADS : Arnaud Lagardère blanc comme neige

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«Je n'ai été informé des nouveaux retards de livraison [de l’A380] que le 12 juin 2006», soit deux mois après avoir vendu sa parrticipation dans l'avionneur. Il nie donc tout délit d'initié. Une interview accordée au JDD, journal dont il est le
par Libération.fr (source Reuters)
publié le 13 octobre 2007 à 7h00

Arnaud Lagardère, président du groupe qui porte son nom, nie tout délit d'initié dans l'affaire EADS et affirme dans un entretien au Journal du dimanche qu'il n'a appris qu'en juin 2006 les retards de livraison de l'A380, deux mois après avoir vendu sa participation. «Je n'ai été informé des nouveaux retards de livraison que le 12 juin, à l'occasion du conseil d'administration», dit-il dans un entretien au journal dont il est le propriétaire. Il assure qu'il n'a donc commis aucun délit d'initié en vendant en avril 2006 à la Caisse des dépôts, une institution financière publique, sa participation.

Selon lui, cette décision de vendre sa participation a été dictée non pas par l'objectif de réaliser une forte plus-value avant que le titre EADS ne chute mais par une stratégie générale. «Depuis 1999, j'ai toujours dit, j'ai répété publiquement que mon groupe avait vocation à se recentrer sur les médias.»

Il estime par ailleurs que la publication dans le journal Le Figaro d'un rapport d'étape de l'Autorité des marchés financiers (AMF) signalant le caractère suspect des ventes de titres résulte de «fuites à l'évidence volontaires», destinées à lui nuire. Il ajoute que Dominique de Villepin, alors Premier ministre, a été informé de son intention de se désengager d'EADS dès janvier 2006. «Dès janvier 2006, mes collaborateurs ont eu des réunions répétées et à haut niveau concernant l'opération avec les services du Premier ministre. Elles portaient sur le sc