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Libération

La potion ultralibérale de la commission Attali

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Un rapport sur le pouvoir d'achat doit être remis lundi au Président.
publié le 13 octobre 2007 à 0h45

Le rapport Attali fait déjà des vagues. Alors que la commission du même nom doit remettre lundi à Nicolas Sarkozy un premier jet de propositions pour doper la croissance, un prérapport circule, et soulève les passions. «Tout n'est pas bouclé», répète l'entourage de l'économiste. La preuve, les 45 membres de la commission - économistes, patrons, syndicalistes, représentants de la société civile - sont priés d'examiner ce week-end les dernières retouches avant «finalisation» du texte, lundi matin, juste avant sa remise au chef de l'Etat.

Grande lessive. N'empêche, sur certains registres, la conviction de la commission est faite. Et certaines propositions s'appuient déjà, explique un des sages, sur «un quasi-consensus». Le rapport est consacré au seul pouvoir d'achat : comment en redonner aux ménages en réformant les lois qui encadrent le logement ou la distribution ? A l'évidence, l'esprit qui souffle dans la commission est au ménage.

Maîtres-mots : concurrence et moindre régulation. Exemple, la grande distribution. Alors que les prix sont encadrés depuis presque un demi-siècle, le cénacle réuni par l'ex-conseiller de François Mitterrand suggère d'en finir avec le seuil de revente à perte, sorte de boussole qui sert de repère à la fixation des prix. Exit dans la foulée le dispositif des marges arrières qui interdit notamment à Michel-Edouard Leclerc, son plus ardent pourfendeur, de déduire du prix du beurre ou des yaourts les ristournes, remises et pr