Les hôpitaux finlandais pourraient bientôt manquer cruellement de personnel soignant. Et pour cause. Pas moins de 12 800 infirmières menacent de quitter leur poste, si les négociations salariales, engagées depuis mi-septembre entre le syndicat Tehy et leurs employeurs, n'aboutissent pas. Un préavis collectif devrait être présenté demain.
Les démissionnaires continueront de travailler pendant un mois, avant de quitter leur fonction le 19 novembre. Le syndicat a déjà fait savoir que les hôpitaux visés pourraient voir disparaître jusqu'à 40 % de leur personnel soignant. «Bien sûr, nous espérons ne pas en arriver là», précise Sari Koivuniemi, porte-parole de Tehy. Une nouvelle réunion entre le syndicat majoritaire chez les infirmières et l'organisation des employeurs communaux doit se tenir aujourd'hui. Mais les partenaires sociaux ne sont guère optimistes. Les négociations, qui sont en train de virer à la partie de bras de fer, pourraient bien s'éterniser.
Emoluments. L'organisation patronale propose une hausse des salaires de 12 %, sur deux ans et demi. La direction de Tehy exige 24 %, soit entre 400 et 600 euros par mois, pour combler le retard accusé par la profession. La présidente du syndicat, Jaana Laitinen-Pesola, ne voit aucune alternative. «Si le niveau des salaires n'augmente pas de façon significative, il ne [nous] reste plus qu'à changer de branche ou à aller travailler à l'étranger», dit-elle. En Suède, par exemple, où les émoluments sont en moyenne sup