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Analyse

La crise des subprimes rattrape les économies américaine et européenne

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publié le 18 octobre 2007 à 0h53

La crise des subprimes a beau être finie d'un point de vue financier, elle commence à peine à avoir des répercussions sur l'économie mondiale. C'est l'avis du Fonds monétaire international (FMI), qui publiait hier ses prévisions de croissance pour 2008. Pour le Fonds, la crise immobilière américaine n'a pas eu des répercussions sévères sur la sphère financière par rapport aux précédents épisodes d'instabilité, mais elle devrait coûter un demi-point de croissance l'an prochain à la planète.

Contagion. Principal pays touché, évidemment, les Etats-Unis. «Les risques de récession ont augmenté», estiment les experts du FMI. Ils ont ainsi revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour 2007 (- 0,1 point, à 1,9 %) mais surtout pour 2008 : - 0,9 point, à 1,9 % également. Principal responsable de cette révision à la baisse, la correction du secteur immobilier résidentiel, qui pourrait être «plus longue et plus grave que prévu». Le prix des logements américains devrait baisser d'au moins 5 %, parient les économistes du FMI. Un autre indicateur, publié hier, est venu renforcer ce scénario déflationniste : le nombre de mises en chantier ainsi que celui des permis de construire se sont écroulés en septembre par rapport à août. Les baisses sont respectivement de - 10,2 % et - 7,3 %.

Par contagion, l'Europe devrait aussi être affectée. Selon Simon Johson, l'économiste en chef du Fonds, l'Europe va faire face à un «resserrement des conditions d'octroi du crédit et une cr