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Libération

Près du Havre, le port d'Antifer ne fait pas avancer le débat

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publié le 22 octobre 2007 à 0h58

Ambiance houleuse, vendredi soir, dans la salle des fêtes d'Octeville-sur-Mer, près du Havre (Seine-Maritime). Sur l'estrade, cravatés, le verbe assuré, les «power point» soignés, des experts défilent devant les micros et débitent leurs chiffres. En contrebas, derrières les officiels - sous-préfet, président de chambre de commerce et d'industrie, représentants du port autonome du Havre, maires - plus de 300 personnes. Associations, résidents, pêcheurs protestent, tempêtent. «On ne nous donne pas le temps d'exprimer une opinion construite», accuse un participant. «Nous n'avons pas de réponses à nos questions», dit un autre. «Encore des messages lénifiants», lâche le voisin. En cause ? Le projet d'implantation d'un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) sur le port d'Antifer, au pied des falaises de Saint-Jouin-Bruneval. La quatrième des neuf réunions prévues jusqu'en décembre, dans le cadre du débat public, a duré quatre heures. Une fois de plus, le public est venu nombreux, et une fois de plus il repart insatisfait et mécontent.

Site idéal. A l'heure de l'ouverture du marché du gaz et de l'électricité, Poweo, qui a créé la société Gaz de Normandie avec la Compagnie industrielle maritime (rejoints depuis par l'autrichien Verbund et l'allemand E.ON), lorgne sur le port pétrolier d'Antifer, entre Etretat et Le Havre. Ses qualités d'accès maritime et ses capacités d'accueil en font un site idéal à ses yeux pour y implanter un terminal méthanier. Or depuis la