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Libération

Lagardère tente de tenir tête aux petits actionnaires d'EADS

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publié le 23 octobre 2007 à 1h00

Arnaud Lagardère n'a pas été épargné, hier à Amsterdam, par les petits actionnaires du groupe EADS, réunis en assemblée générale extraordinaire. A plusieurs reprises, il a carrément été suggéré au capitaine d'industrie de quitter le conseil d'administration de la société qui fabrique, entre autres, les avions Airbus, «pour que le cours de l'action EADS puisse enfin remonter», comme l'a réclamé Didier Cornardeau, représentant d'une association d'actionnaires (lire ci-dessous).«Sympathique !», a rétorqué Arnaud Lagardère, soupçonné, comme tout l'état-major d'EADS, d'avoir vendu des parts du groupe en mars et avril 2006 en connaissant les difficultés industrielles de l'avion vedette A 380 qui ne seront rendues publiques qu'en juin 2006.

«Trempé». Volontiers ironique et toujours souriant, Arnaud Lagardère ne s'est pas démonté. Il a remercié un représentant français d'un syndicat de petits actionnaires, pour lui avoir demandé «de prendre du champ». «La formule est poétique», a-t-il souri, sans pour autant s'avouer vaincu. «Tant que le groupe Lagardère sera actionnaire d'EADS, je resterai, a martelé Arnaud Lagardère, l'héritier de Jean-Luc Lagardère, l'un des principaux fondateurs du groupe, décédé brutalement en 2003. Je ne lâcherai rien, je me souviendrai de tout et je ne partirai pas, je vous le dis avec fierté». La salle, bien remplie, a clairement manifesté son manque de confiance. «Nous devons être sûrs que personne ici n'a