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Libération

Le mandarin, langue des écoliers néerlandais

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publié le 23 octobre 2007 à 1h01

Le Parlement néerlandais a décidé le 16 octobre de faire du chinois une seconde langue optionnelle à l'école, à partir du collège, dès la rentrée prochaine. Principal argument avancé par les députés : d'ici à 2040, la Chine sera la plus grande puissance économique mondiale. Autrement dit, un partenaire incontournable pour les Pays-Bas, dont l'économie est axée sur la réexportation de marchandises.

Perles. Depuis 2005, la Chine est le plus important partenaire commercial des Pays-Bas en dehors de l'Union européenne (UE). Les marchandises en provenance de Chine représentent 8 % des importations néerlandaises. En revanche, à peine 0,8 % des exportations sont écoulées sur le marché chinois. Un déficit vécu comme une anomalie dans un pays dont le commerce extérieur est structurellement excédentaire. Au Parlement, tous les partis ont voté pour le mandarin à l'école, sauf les conservateurs. «Je n'entends jamais les employeurs se plaindre du fait que les bacheliers ne parlent pas chinois, a protesté Charlie Aptroot, un député de droite. Ce que j'entends, en revanche, c'est que les jeunes ne connaissent pas l'anglais, ni même le néerlandais». Dans le pays le plus polyglotte d'Europe avec le Luxembourg, 87 % des Néerlandais se débrouillent tout de même en anglais, relève la Commission européenne - contre 24 % des Français.

L'introduction du chinois à l'école, cependant, n'ira pas sans difficulté. Les établissements manquent déjà de professeurs dans toutes les matières. Le