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Libération

Au Maroc, Sarkozy défend la suprématie des groupes français

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publié le 24 octobre 2007 à 1h02

Envoyé spécial à Tanger. Après les contrats, les contrats à venir. Au deuxième jour de sa visite au Maroc, Nicolas Sarkozy a visité hier le site du port de Tanger-Méditerranée. Cette plateforme portuaire est «le» grand projet du roi Mohammed VI. Situé à quelques encablures de l'Europe et à la croisée des routes entre les marchés asiatique, européen, américain et africain, Tanger Med vise autant à être une plaque tournante commerciale, à l'instar de Dubaï, qu'un lieu de sous-traitance et d'assemblage. Renault-Nissan a annoncé en septembre son plus important investissement de l'année dans la zone franche jouxtant le port : 200 000 puis 400 000 véhicules y seront construits.

Chasse gardée. Les autorités marocaines voient grand, à tel point qu'un Tanger Med II est sur le point d'être mis en chantier. Bouygues, qui a assuré l'essentiel de la préparation des infrastructures des deux terminaux de Tanger Med I, est sur les rangs. Tout comme l'armateur CMA-CGM, qui détient 40 % du capital de la société gérant le deuxième terminal. Avec une croissance de 8,1 % en 2006 - due notamment à des pluies abondantes qui ont dopé le secteur agricole - le Maroc est une terre d'investissements de plus en plus convoitée. Riches émirs du Golfe, entrepreneurs espagnols, grandes sociétés américaines. ils lorgnent tous le Maroc, jusqu'ici chasse gardée de la France, qui a raflé, au début du règne de Mohammed VI, en 2000-2001, l'essentiel des grands contrats.

Les entreprises françaises représentent touj