Une table ronde rectangulaire, voilà où a démarré la phase finale du Grenelle, hier matin, avec pour objectif de valider un maximum de mesures avant que Nicolas Sarkozy ne tranche aujourd'hui sur les points de désaccord. Récit d'une journée où la satisfaction du matin a fait place à une certaine crispation.
En début de séance, François Fillon a gonflé à bloc tout le monde en s'engageant «solennellement» à mettre en oeuvre «toutes les propositions précises, concrètes et consensuelles». Pour ce qui est des divergences, «le président de la République, le gouvernement et le Parlement trancheront», a-t-il prévenu. Qu'importe le fait du prince, les ONG y croient. Les SMS fusent entre les salles de négociations et l'espace réservé à la presse ou la cour pavée du ministère de l'Ecologie et du Développement (Medad), colonisée par les caméras. A chaque mesure actée, les représentants des ONG envoient leur message aux journalistes. «Moratoire sur les autoroutes !», «Le bonus-malus est passé !»,«Accord sur 2 autoroutes ferroviaires»,«Nucléaire sur la table et reduc conso NRJ en débat», etc.
Trop beau. Le héros de la matinée, c'est Jean-Louis Borloo, remonté comme un coucou d'autant qu'on démarre les débats par l'habitat, un sujet qui passionne l'ex-ministre du Logement. Il n'hésite pas à renvoyer dans les cordes une Christine Boutin, en charge du Logement, inquiétée par les coûts sociaux exhorbitants des mesures. Puis en fin de matinée, con