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Analyse

Les pertes de Merrill Lynch relancent les inquiétudes sur la crise des subprimes

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publié le 26 octobre 2007 à 1h06

Le pire est-il passé ? Après l'annonce par la banque d'affaires Merrill Lynch d'une perte de 2,24 milliards de dollars au troisième trimestre, après six années bénéficiaires, les marchés se demandent si les répercussions de la crise des subprimes ne vont pas durer plus longtemps que prévu.

Mauvaises surprises. Le fait que la troisième plus grosse banque de Wall Street fasse passer par pertes et profits 7,9 milliards de dollars de créances, au lieu de 5,5 milliards annoncés il y a seulement trois semaines, fait craindre qu'elle n'ait pas encore pris l'entière mesure de la dépréciation de ses titres adossés aux dettes immobilières et aux subprimes. Stanley O'Neal, le PDG de la société, a justifié la différence entre les deux estimations par le recours à des hypothèses «plus prudentes», mais il a reconnu que le marché du crédit reste «incertain» et que la banque travaille dur à «minimiser l'impact de la crise». Des signaux peu rassurants pour le monde de la finance qui envisage déjà de nouvelles mauvaises surprises au prochain trimestre.

Les analystes de la banque concurrente Goldman Sachs ont estimé hier qu'«il est raisonnable d'envisager 4,5 milliards de dollars de dépréciations supplémentaires au quatrième trimestre» si Merrill Lynch revoit à la baisse son portefeuille de titres obligataires adossés à des prêts hypothécaires, estimés à 20,9 milliards de dollars. En plus des pertes sèches, Merrill Lynch risque de «se montrer moins désireuse de pre