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Libération

Le Grenelle sèche sur les agrocarburants

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publié le 27 octobre 2007 à 1h07

Ambiance gueule de bois vendredi matin au ministère de l'Ecologie où se déroulait l'ultime round de négociations du Grenelle. Les caméras avaient déserté la cour pavée et les négociateurs avaient un peu moins d'ardeur à défendre des choses déjà annoncées la veille par le président Sarkozy .

Ouverture. Dans le cadre de la gouvernance écologique, le dossier pub a marqué une petite avancée. Les collèges sont tombés d'accord pour que le Bureau de vérification de la publicité (BVP) devienne un organisme co-régulé. «On y trouverait des professionnels mais aussi d'autres acteurs», confie Anne Bringault, présidente des Amis de la Terre. A qui sera ouvert le BVP pour vérifier la compatibilité environnementale des campagnes publicitaires ? Ce mystère sera élucidé dans le cadre des comités de pilotage. Mais ce signe d'ouverture est déjà un progrès.

En revanche, concernant la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, les ONG n'ont rien obtenu. Elles réclament des sanctions à l'encontre des entreprises cotées qui n'appliquent pas la loi sur les nouvelles régulations économiques les enjoignant à produire un rapport annuel sur le développement durable. Mais sans consensus sur ce point, la question a été remballée.

Grosse déception du Grenelle : les agrocarburants. Nicolas Sarkozy avait coupé l'herbe sous le pied des ONG en annonçant, jeudi soir, que personne ne reviendrait «sur les engagements pris», à savoir les millions d'hectares d'agréments attribués aux ag