Le contrat nouvelle embauche (CNE) vit sans doute ses dernières semaines : même le Medef n'en veut plus. Vendredi, Cathy Kopp, qui remplaçait Denis Gautier-Sauvagnac à la tête de la délégation du Medef, s'est dite «prête à renoncer au CNE en contrepartie d'un accord final signé qui moderniserait le marché du travail».
Instauré par ordonnance en août 2005, peu après l'arrivée à Matignon de Dominique de Villepin, le CNE est réservé aux entreprises de moins de 20 salariés. Il permet à l'employeur de se séparer du salarié pendant les deux premières années suivant l'embauche sans avoir à motiver le licenciement. Le succès du CNE a été rapide auprès des petites entreprises, malgré les critiques syndicales portant sur la durée excessive de la période d'essai de deux ans, et sur l'absence de motivation du licenciement. Quand le gouvernement a voulu début 2006 en étendre le principe aux jeunes avec le CPE (Contrat première embauche), il a dû faire machine arrière face aux manifestations de la rue.
«Savoureux». Le CNE, lui, est resté. Mais les syndicats ont engagé, avec succès, différents recours juridiques devant les instances nationales. Force ouvrière a aussi saisi l'Organisation internationale du travail (OIT), faisant valoir que le CNE étant en contradiction avec une convention signée par la France qui précise qu'un employeur ne peut licencier un salarié sans invoquer un «motif légitime». Or il semble que le conseil d'administration de l'OIT s'apprête à rendre à la mi-novemb