Menu
Libération

Gap se fait tailler un costume pour avoir employé des enfants

Article réservé aux abonnés
publié le 30 octobre 2007 à 1h11

De notre correspondante à New York. Le timing n'aurait pas pu être pire pour Gap, numéro un du vêtement aux Etats-Unis. Dès que Halloween sera passé (c'est-à-dire demain), les 1 200 magasins américains, et 200 à travers le monde, vont commencer à remplir leurs rayons de nouveaux pulls, écharpes et jeans pour la période des fêtes. Gap réalise pas moins de 50 % de ses ventes et de ses profits à cette époque de l'année. L'entreprise étant juste en train de relever la tête après des années difficiles, elle se serait bien passée de l'accusation de faire travailler des enfants pour Gap Kids, sa ligne de vêtements pour petits.

Le groupe, basé à San Francisco, a très vite réagi dimanche, anticipant une réaction de Wall Street hier. Quelques heures après la publication de l'enquête de The Observer à Londres, sa présidente pour l'Amérique du Nord, Marka Hansen, a assuré que la fabrication des vêtements concernés était arrêtée et que les produits ne seraient pas vendus. Il s'agit d'une «très petite portion» d'une commande de chemises brodées de perles, destinées aux petites filles, qui a été confié par le fournisseur à un «sous-traitant non autorisé».«Nous interdisons strictement le travail des enfants, a assuré Marka Hansen. Ce n'est pas négociable pour nous, nous sommes très préoccupés et attristés par ces accusations.»

Ces mises en cause ne sont pas nouvelles. Gap a déjà été épinglé dans les années 90 pour avoir eu recours au travail des enfants, ma