Pour la deuxième année consécutive, l'UFC-Que choisir publie une édifiante enquête sur le prix de l'eau dans les grandes villes françaises. L'organisme a scruté les factures dans 19 communes et syndicats de communes. La palme de la surfacturation va sans conteste au Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif), à la presqu'île de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et à Marseille. Ces trois services en délégation privée pratiqueraient respectivement un taux de marge de 58,7 %, 55 % et 56,1 %.
Coïncidence. Pour Annecy, Chambéry, Clermont-Ferrand et Grenoble, l'eau est facturée à son juste prix. Coïncidence : ces villes gèrent leur service de l'eau en direct, sans opérateur privé. La Fédération professionnelle des entreprises de l'eau conteste la méthodologie employée par l'UFC et rappelle que le prix de l'eau en France est de 10 % inférieur à la moyenne européenne. «Régie et délégation de service public ont, à contexte d'exploitation identique, des coûts comparables», précise le communiqué.
Pourtant, d'après l'Institut français de l'environnement, quand le service est assuré par une régie municipale, le prix de l'eau est en moyenne de 2,19 euros/m3 contre 2,93 euros/m3 quand il est délégué à un opérateur privé. Mais la corrélation entre coût de l'eau et système de gestion public-privé n'est pas toujours évidente. A Reims, Strasbourg (régies municipales) ou Paris (gestion mixte), des taux de marge «élevés» avoisinent par exemple les 40 %.
«Concurrence». L'UFC demande une mo