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Libération

Marche avant sur la marge arrière

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publié le 1er novembre 2007 à 1h14

La grande distribution au secours du pouvoir d'achat des Français. Voilà, la belle affiche que souhaiterait placarder un peu partout dans l'Hexagone le gouvernement pour redonner un peu de peps aux ménages. Ils en ont besoin car si on en croit l'indice Insee, leur moral, qui s'est encore effrité en octobre, est retombé à son plus faible niveau depuis mars. Et puisque Nicolas Sarkozy refuse toute perspective d'un Grenelle des salaires, reste donc à trouver le moyen de faire baisser les prix, notamment, des produits de consommation courante.

D'où le projet de loi pour le «développement de la concurrence au service des consommateurs» de Luc Chatel, le secrétaire d'Etat à la Consommation et au Tourisme, présenté hier en Conseil des ministres. Le problème, c'est que, pendant ce temps-là, Michel-Edouard Leclerc, pourtant intime de Nicolas Sarkozy, se paye des pages entières de publicité dans la presse pour expliquer que ce n'est pas avec «cette réformette» (comprenez la loi Chatel) que l'on va empêcher les industriels de l'agroalimentaire d'augmenter leur prix (lire ci-contre).

«Il est magique». «J'ai envie de dire monsieur Chatel, vous vous trompez , nous explique Leclerc. Il faut nous laisser négocier directement avec les industriels, pour couper les hausses qu'ils prévoient. Sinon, c'est une inflation de 2,5 à 3 % qui nous attend au premier trimestre 2008.» Ce genre de sortie rend hystériques les industriels de l'agroalimentaire. «C'est un gigantesque ba