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Libération

Le séisme des subprimes ébranle Tokyo

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publié le 3 novembre 2007 à 1h17

Avec ses taux très bas, le marché nippon du crédit immobilier ne souffrirait pas trop de la crise américaine des subprimes. C'était en septembre, les autorités monétaires japonaises se voulaient rassurantes. Aussitôt, pourtant, Takeo Higuchi, président de Daiwa House, second constructeur de logements au Japon, rompait l'omertà : «Le marché immobilier est devenu dangereux. [.] Je ne serais pas surpris si la bulle explosait.»

Pertes. Deux mois plus tard, la prudence prévaut. Le Japon subit des dommages collatéraux plus graves que prévus. Normal : le marché nippon du prêt immobilier est aussi le second du monde. Il est estimé à 1 142 milliards d'euros. Illustration de l'impact : l'indice Topix Real Estate, qui aide à mesurer les performances du secteur à la Bourse de Tokyo a chuté de 30 % depuis février. Il avait gagné 56 % en 2006.

«Les grandes banques japonaises souffrent moins que les banques européennes et américaines», explique l'analyste d'une banque britannique à Tokyo. La banque UFJ Tokyo-Mitsubishi a toutefois annoncé une perte de 31 millions d'euros. Mizuho Financial Group, le second cartel nippon, a reconnu avoir perdu près de 300 millions d'euros au premier semestre, perte plus lourde que prévue. Quant au troisième groupe bancaire japonais, Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG), il a perdu 195 millions d'euros du fait de son exposition aux crédits immobiliers à risque américains.

«En revanche, dit le courtier, les maisons de crédit et le