Lève-tôt, environ 300 marins-pêcheurs se sont retrouvés dès l’aube à Brest pour bloquer les dépôts de carburants du port de commerce. Pêcheurs côtiers ou hauturiers, responsables d’armements et simples matelots, tous venus du pays Bigouden, ces marins sont restés plusieurs heures autour d’un rond-point entravé par des balises en béton, empêchant les camions de s’approvisionner.
Devant des feux de palettes et des banderolles «marins en grève» ou «travailler plus pour gagner moins», ils ont écouté les dernières nouvelles transmises par les porte-parole du comité de crise. Ces derniers annoncent des actions à la Rochelle et Royan sous les vivats. Mais pas de nouvelles du ministère de l’Agriculture et de la pêche qui a proposé aux marins une rencontre mercredi matin à Paris.
«On attend des précisions sur cette rencontre avant de se prononcer», explique Stéphane Pochic, qui se félicite toutefois que ce sont des représentants du comité de crise et non des représentants du comité régional ou national, jugés peu représentatifs, qui ont été conviés à cette réunion. Selon ce responsable d'armement, la crise qui a éclaté la semaine dernière sur les quais du Guilvinec se résume toujours à la même revendication : la mise en place d'un mécanisme de compensation des hausses du prix du gasoil sur le prix du poisson vendu à la criée. «Jusqu'à la suppression du FPAP (fonds de protection des aléas pêche NDLR) l'année dernière, les choses allaient bien, explique t-il. Il faut mettre