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Libération

France Télécom, la Bourse ou la vérité

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publié le 5 novembre 2007 à 1h18

Il y a quelques jours, la Bourse a marqué par un grand silence un anniversaire très symbolique : les dix ans de l'introduction de France Télécom. C'est le 20 octobre 1997 que l'opérateur plaçait sur le marché une partie de son capital, séduisant 4 millions d'actionnaires. La suite de l'histoire est connue : du fait d'investissements malheureux, France Télécom a frôlé la faillite en 2002, et son cours de Bourse, qui s'était écroulé à moins de 6 euros, n'a jamais retrouvé son niveau d'introduction (25 euros vendredi, contre 27,75 euros le premier jour). Cet anniversaire n'est donc pas de ceux que l'on veut fêter, et on l'avoue, on serait passé à côté de l'«événement» si Michel Bon, PDG de France Télécom de 1995 à 2002, n'avait publié vendredi dans les Echos un point de vue pour justifier son action. Viré sous les lazzis, Bon, aujourd'hui simple senior advisor chez Close Brother, une petite banque d'affaires, n'a jamais admis une quelconque responsabilité dans le quasi-naufrage de l'entreprise. Et voilà qu'il veut démontrer qu'investir dans France Télécom n'était pas une si mauvaise affaire. «L'entreprise France Télécom me semble avoir mérité la confiance que les souscripteurs de 1997 mettaient en elle, comme le montre l'amélioration de ses performances opérationnelles dans la durée», écrit-il.

A l'appui de son raisonnement, Bon se lance dans un calcul hasardeux qui ajoute les dividendes touchés pendant la période et la possibilité de toucher des acti