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Libération

Surfer sur le haut débit du Nil

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publié le 6 novembre 2007 à 1h19

De notre correspondante au Caire . Envoyer un mail depuis la troisième colonne gauche du temple de Louxor ou à bord d'une felouque voguant vers la montagne thébaine, certains devaient en rêver, l'Egypte l'a fait. Depuis deux mois, les touristes peuvent surfer sur le Net tout en visitant les merveilles pharaoniques de Louxor, grâce à la technologie sans fil Wi-Max, de plus longue portée et plus rapide que le wi-fi. Une installation financée par l'agence de développement international américaine USAID, appuyée par un plan promotionnel d'envergure à l'intention de la presse mondiale, mini croisière et soirée de gala dans le temple de Louxor à l'appui.

Cet investissement en a laissé plus d'un perplexe, alors que les cybercafés pullulent à Louxor et que les très nombreux hôtels offrent déjà l'accès à Internet. De même, les trois réseaux de téléphonie mobile du pays proposent les services Internet pour ceux qui bénéficient de la technologie 3G. «Un des objectifs est de changer la perception que les étrangers ont de l'Egypte, un pays qui se résume pour eux au soleil, au sable et aux temples», se défend Nihal Soliman, conseillère en marketing de l'USAID. L'opération a été étendue à la station balnéaire de Charm el-Cheikh, fleuron de l'industrie touristique égyptienne.

A raison de 5 euros pour une heure de connexion, ou 15 euros pour la journée, les Egyptiens espèrent convaincre les 3,5 millions de visiteurs qui se rendent chaque année à Louxor que le pays des pharaons est aussi