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Libération

La Chine, filon d'or de la filière textile

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publié le 7 novembre 2007 à 1h20

A la recherche du sous-traitant idéal, les représentants de marques de luxe, de lingerie ou de chaînes spécialisées (Mango, H&M.) sortaient hier leur calculette dans les allées du parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Jusqu'à demain, au salon de la sous-traitance dans l'habillement (Fatex), ils ont au choix des fabricants chinois (52 % des stands) ou maghrébins (17 %). Puis l'Inde et l'Océan indien (15 %) et l'Europe de l'Est (4 %). Incognito, une représentante de la chaîne Morgan cherche son bonheur du côté du Maroc. Depuis 2006, son groupe sous-traite «90 % des articles en Chine et en Inde», raconte deux anciennes employées, «le reste en Turquie ou au Maghreb».

Avec une consommation de vêtements en croissance de 2,3 % en France cette année, contre 0,3 % en 2006, le choix de la zone de fabrication est primordial. «Grâce à des délais courts, le Maghreb et l'Europe de l'Est attirent les groupes qui font du fast fashion [renouvelant souvent leur collection, ndlr], et dont l'archétype est Zara», explique Gildas Minvielle, de l'Institut français de la mode. Mais dilemme : «Au niveau des salaires, la Chine est trois fois moins chère que la Tunisie ou le Maroc», explique François Bourget, l'un des organisateurs du salon. Un avantage qui séduit certains. «Je suis là pour comparer les prix : les produits asiatiques sont les mieux placés», note Abdoul Barry, qui a créé son entreprise de streetwear.

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