Les éoliennes, c'est bien, mais si possible pas devant chez soi. Surtout, lorsqu'on vit dans un superbe site naturel. EDF Energies nouvelles, l'un des leaders mondiaux de l'énergie renouvelable, vient d'en faire les frais. Mardi, la cour administrative d'appel de Lyon a annulé deux permis de construire d'éoliennes dans le massif du Mézenc, en Haute-Loire, estimant que les effets acoustiques à proximité des installations n'avaient pas été suffisamment pris en compte.
Une demi-victoire pour les cinq particuliers et les associations qui réclamaient en tout l'annulation de huit permis de construire. «Au-delà des nuisances sonores, l'installation de ces éoliennes pose avant tout un problème de dégradation du paysage», explique René Valla, président de l'association de préservation des paysages exceptionnels du Mézenc. Ce massif, contrefort est du Massif central, entre la Haute-Loire et l'Ardèche, est certes un très beau territoire naturel, mais il n'est juridiquement protégé que sur une petite surface, autour du mont Mézenc. Et pas sur les communes de Freycenet-la-Tour et Moudeyres où étaient prévues les installations d'éoliennes.
«Mutilation». «Nous ne sommes pas contre l'énergie éolienne, bien au contraire.Mais pas n'importe où», insiste René Valla. Ce jeune retraité d'Elf (où il s'occupait des questions d'énergies) ne décolère pas contre ce qu'il considère comme une «véritable mutilation du paysage». Chez EDF Energies nouvelles, on se dit «ennuyé» et