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Libération

L'Insee avoue avoir sous-estimé les chiffres du chômage

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publié le 13 novembre 2007 à 1h27

Cette fois-ci, c'est le bon, promis. Enfin, l'un des bons chiffres du chômage parmi toutes les nouvelles manières de le mesurer. L'Insee l'a annoncé hier : le taux de chômage au deuxième trimestre est de 8,1 % pour la France métropolitaine, 8,4 % si on y ajoute les DOM. Le tout avec une marge de «plus ou moins 0,4 point», souligne l'institut. Ce qui représenterait une baisse de 0,9 point sur un an et nous ramènerait au niveau de la fin 2002. Loin de ce qu'affichait le gouvernement Villepin pendant les élections, en parlant d'un taux de chômage au plus bas depuis vingt-cinq ans.

Surprise. «C'est une nouvelle histoire dans la statistique du chômage», a dit Stéfan Lollivier, directeur des statistiques démographiques et sociales. Dans la préhistoire, soit jusqu'en juillet, il y avait un taux de chômage publié chaque mois, qui mixait les données administratives ANPE (nombre de demandeurs d'emploi inscrits) et celles, annuelles, de l'enquête emploi de l'Insee, reposant sur une enquête. Régulièrement, on recalait les chiffres de l'ANPE sur ceux de l'Insee, et ces derniers rehaussaient le taux de chômage sous-estimé par l'ANPE. La décision de l'Insee, en mars et en pleine campagne, de ne pas publier son enquête emploi 2006, avaient éveillé les soupçons. Le gouvernement avait-il ordonné à l'Insee de taire un chiffre qui faisait exploser les statistiques officielles ? Finalement, surprise : hier, l'Insee annonçait un taux proche du dernier chiffre officiel, publ