«Je suis en fauteuil depuis l'âge de 7 ans. J'en ai 29, ça fait donc vingt deux ans. J'ai été amputé à 8 jours. Mon mal s'appelle la bride amiotique, ça veut dire que, dans le liquide amiotique s'est formé comme une toile d'araignée qui a ligaturé certains de mes membres et en a empêché la croissance. J'ai été à nouveau amputé à 16 ans, à la fin de ma croissance. J'ai une prothèse, un fauteuil, mais rarement des béquilles, ça fait partie de ma boîte à outils pour vivre.
J'ai arrêté la Fac en troisième année pour monter une association, Vagdespoir dans laquelle je donne bénévolement des cours de surf, à des handicapés et des valides. Ça peut paraître bizarre, mais pour moi il s'agit de montrer que je pouvais, malgré mon handicap maîtriser ce que beaucoup de personnes valides s'interdisent de faire. J'assure aussi un soutien auprès des personnes handicapées au CHU Pellegrin de Bordeaux. Je discute beaucoup avec l'entourage des personnes handicapées, qui ont souvent l'impression que leur vie leur tombe sur la tête. Je leur donne des repères en parlant de mon parcours aussi.
Je ne suis pas salarié de l'association, je ne vis que grâce à l'AAH, (allocation adulte handicapé). Ça me fait 620 euros par mois. C'est de la survie. En janvier prochain, je vais terminer ma licence. J'ai soif d'entreprendre, je vais donc monter ma boîte de consulting. Je me lance. Ma boîte s'appellera Handimics, elle devra notamment apporter un soutien aux entreprises dans leur démarche de recrutement de pe