Paris, gare de l'Est, ce matin 9 heures. Les quais sont vides. Soudainement, un flot de voyageurs déboule. C'est le train de Meaux. «J'ai réussi à prendre le 8h18, se réjouit Agnès. Ce soir, je prévois de prendre le 17h30.» Comme elle, des voyageurs ont pu prendre leur train, malgré la grève. «Je me suis renseignée hier. Ils distribuaient tous les horaires. J'ai eu mon train et j'étais même assise.» Un autre usager n'a pas eu cette chance. «Pour aller à Noisy-le-Sec ?» demande-t-il à un agent SNCF. «Le dernier était à 8h42,» répond le fonctionnaire. Mickael, 31 ans, a eu son train lui. Mais la grève l'«énerve énormément.» «Ils disent qu'ils font un métier difficile. Mais le mien est extrêmement dur. Je suis chauffeur/livreur. Je monte des étages six jours sur sept.»Dans le métro, l'attente – et l'énervement – est plus ou moins longue selon la ligne. Sur la 11, Pascal patiente depuis 15 minutes. «J'ai écouté la radio, mais de quart d'heure en quart d'heure, les informations changent.» En attendant, il peste contre cette grève «pas justifiée» selon lui, car «pour tout le monde c'est pareil, le travail est stressant.» Jérôme, professeur d'arts plastique, attend depuis 20 minutes, mais n'est pas du même avis : «Je les soutiens à fond. Sans la grève, on n'obtient rien.»
«Je vais peut être rentrer chez moi !»
En ce jour de grève des transports, chacun a s
«Je vais tout tenter aujourd’hui»
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Commuters arrive at the Gare du Nord railway station in Paris November 14, 2007 during a nationwide strike by French SNCF railway workers to protest against a pensions reform. Workers at rail operator SNCF went on strike on Tuesday evening and were joined on Wednesday by Paris transport workers and staff at power and gas utilities EDF and GDF -- the second time they have all downed tools in a month. REUTERS/Gonzalo Fuentes (FRANCE) (Gare du Nord, ce matin, à Paris (Reuters).)
par François VIGNAL
publié le 14 novembre 2007 à 7h00
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