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Libération

Fronde judiciaire contre la pilule anti-obésité de Sanofi

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publié le 15 novembre 2007 à 1h30

Le cauchemar américain de Sanofi-Aventis se poursuivrait-il ? Après avoir été contraint en juillet de retirer la demande d'approbation de son médicament anti-obsésité Acomplia sur le marché américain, le quatrième laboratoire pharmaceutique mondial doit faire face à la fronde judiciaire d'investisseurs mécontents.

Mardi soir, le cabinet d'avocats Coughlin Stoia a annoncé le lancement d'une class action (recours collectif) contre le laboratoire devant une cour de l'Etat de New York. Le motif ? L'investisseur institutionnel au nom duquel la plainte est déposée considère que les informations diffusées auprès des marchés étaient «trompeuses». Autrement dit, que certains actionnaires ont été floués financièrement en achetant des actions Sanofi sur la foi du potentiel de ce traitement que le labo présentait comme un «blockbuster» avec des prévisions de vente de 3 milliards d'euros par an d'ici à 2010.

«Dépressions». Selon les plaignants, les déclarations des dirigeants de Sanofi à propos du Zimulti - le nom commercial de l'Acomplia outre-Atlantique -, dans l'année qui a précédé le refus d'experts sanitaires américains d'homologuer le médicament, étaient «matériellement fausses et trompeuses car les défendeurs ont dissimulé des données sur sa propension à causer des dépressions». Un effet secondaire du médicament pourtant connu de longue date dans les milieux médicaux, auquel il faut ajouter des tendances suicidaires chez les patients sous traitement.

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