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Libération

Pas belle la vie syndicale

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publié le 15 novembre 2007 à 1h30

Comment ça marche, les relations de travail, parmi les 13 000 employés municipaux de la mairie (UMP) de Marseille ? Mal, si l'on en croit le syndicat SDU13-FSU, qui dénonce «un management d'amateur, sans stratégie et à forte dose de clientélisme politique», avec des «injustices dans les promotions et des pistons politiques de tous ordres». Le syndicat vise notamment les relations étroites entre FO et la mairie, habitués à gérer la situation main dans la main depuis les années Defferre. Mais la critique passe mal : en représailles, selon le SDU, la mairie «tente de casser la tête au SDU13-FSU. [.] On nous tape dessus comme jamais dans les annales de la répression syndicale.»

Selon le SDU, le message de la mairie serait : «Empochez vos salaires et vos primes. [.] Mais exécutez nos ordres sans critiquer et sans bavasser dans les médias locaux.» Ultime escarmouche, la mairie a enlevé sa décharge syndicale au dernier permanent du SDU. Et, depuis le 16 octobre, elle menace de déclarer Pierre Godard, le secrétaire général adjoint du syndicat, en «abandon de poste», s'il ne rejoint pas sa nouvelle affectation au Samu social. «Supprimer le dernier permanent, c'est une décision politique pour faire fermer boutique au deuxième syndicat de la ville, qui a fait presque 30 % des voix en 2001», s'insurge Pierre Godard. Celui-ci refuse ce nouveau poste, dénonçant «la négation de l'expression démocratique du personnel».

Ce rififi antisyndical