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Analyse

L'économie britannique ralentit, pas l'inflation

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publié le 16 novembre 2007 à 1h31

Le futur proche de l'économie britannique s'annonce sous un ciel plutôt maussade. C'est la conclusion du rapport trimestriel sur l'inflation publié mercredi par la Banque d'Angleterre. L'institution souligne les «incertitudes considérables» entourant les perspectives économiques du pays. Au centre de ce tableau flou, deux certitudes néanmoins : l'économie britannique connaîtra un ralentissement en 2008 et une inflation en courbe ascendante.

Pourquoi un tel ralentissement ?

La crise récente du crédit, apparue aux Etats-unis au mois d'août, a gagné à son tour le Royaume-Uni, menaçant le pouvoir d'achat des ménages et donc limitant leur consommation. L'augmentation des taux d'intérêt - rehaussés à cinq reprises par la Banque d'Angleterre depuis août 2006 pour atteindre aujourd'hui 5,75 % - a également contribué à freiner l'activité. Aussi la Banque d'Angleterre limite-t-elle désormais ses perspectives de croissance pour 2008 à 2,2 %.

Pourquoi le ralentissement se combine-t-il à une inflation en Grande-Bretagne ?

En principe, les restrictions sur le marché du crédit, en entraînant une baisse de la consommation, auraient dû limiter l'inflation. C'était sans compter la hausse spectaculaire des prix du pétrole. Boosté notamment par une demande asiatique affolante, le prix du baril frôle les 100 dollars à New York. Ailleurs, les inondations de l'été, responsables de la destruction partielle des cultures agricoles, ont conduit à la hausse des prix des légumes ou des céréales. Ces deux do