De notre correspondante en Scandinavie Le secteur hospitalier finlandais se prépare à vivre la pire crise de son histoire. Ce soir, plus de 12 000 infirmières (soit 20 % des syndiquées) démissionneront, si les négociations salariales entre leur syndicat Tehy et la Commission des employeurs communaux n'aboutissent pas. Tous les hôpitaux devraient être affectés. Pour garantir la sécurité des patients, les députés ont adopté, vendredi, une loi exceptionnelle, prévoyant des réquisitions de personnel dans les secteurs les plus sensibles.
Salaires. Le bras de fer entre le syndicat et les employeurs communaux s'éternise depuis septembre. Le principal point de blocage porte sur les salaires. L'organisation patronale propose une rallonge de 2,6 % pour le personnel soignant, en plus des 9 % d'augmentation accordés à l'ensemble des employés communaux. La direction de Tehy réclame, elle, une hausse de 24 %, soit une augmentation supplémentaire de 15 % sur deux ans et demi, afin de combler le retard accusé par la profession. «C'est impossible», souligne Elina Vartiainen, responsable des négociations pour le patronat, qui évalue le coût d'une telle mesure à 1,4 milliard d'euros. Sans compter les revendications des autres employés communaux, qui risquent alors d'exiger de nouvelles revalorisations salariales. «Nous espérons encore aboutir à un accord, mais ça semble très difficile», reconnaît Sari Koivuniemi, porte-parole du syndicat. Appelé à la rescousse, le gouvernement d