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Libération

Le Giec passe le relais aux politiques

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publié le 19 novembre 2007 à 1h34

Envoyé spécial à Valence , La satisfaction se lit sur tous les regards. Samedi, à la mi-journée, Cité des Arts, à Valence, les centaines de délégués issus de 130 pays sortaient des salles de réunion avec le sentiment du travail accompli. Après une semaine, les experts ont accouché à l'unanimité d'un rapport de 23 pages (version courte d'un travail scientifique de milliers de pages) ne laissant plus aucune équivoque sur la responsabilité de l'homme dans le réchauffement de la planète.

Poids. Augurant de terribles conséquences (sécheresse, inondations, famines, migrations massives.) si le tir n'est pas corrigé «au plus vite», le quatrième rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, le Giec, reprend les conclusions des précédents rapports, tout en leur donnant plus de poids. Exemple : la température mondiale a augmenté de 0,74 % entre 1906 et 2005, soit un rythme révisé à la hausse. Depuis 1970, les émissions de gaz à effet de serre ont crû de 70 %, et le niveau marin augmente d'année en année à mesure que les glaciers fondent. «L'importance de ce rapport ne tient pas seulement au consensus scientifique, explique le chef de la délégation espagnole, Arturo Gonzalo Aizpiri. Sa force, c'est surtout d'avoir été appuyé par tous les représentants des 130 pays.»

Même si des experts soulignent en coulisses les résistances de certains (surtout la Chine, l'Inde et les Etats-Unis), on accorde beaucoup d'importance au texte approuvé à Vale