Menu
Libération

Le packaging écolo progresse sans emballer l'industrie

Article réservé aux abonnés
publié le 22 novembre 2007 à 1h37

«La tendance ? C'est un emballage plus fort, pour être plus visible sur les linéaires, voilà ce que nous demandent les industriels», explique le directeur d'une société de l'Ain, spécialisée dans la fabrication d'emballages plastiques. Et de présenter le dernier produit sorti de son usine : la cloche à camembert en plastique thermomoulé. L'objet est certes plus chatoyant que la classique boîte à calendos en bois de cagette. mais pas très écologique. A Europack, le salon où exposaient la semaine dernière à Lyon des centaines d'industriels de l'emballage, la préoccupation environnementale n'était, il faut le dire, pas au coeur des préoccupations.

«On n'y peut rien». La faute à qui ? Pas aux fabricants qui reportent les responsabilités sur les directeurs marketings, qui veulent toujours plus de matière à placer dans les linéaires, sur la filière tri, qui ne gère que les plastiques rentables, et enfin sur les clients, qui veulent toujours plus de portions individuelles joliment emballées. «C'est à la mode de jeter l'opprobre sur les emballages. Très Grenelle. Un peu facile. Contrairement à une idée reçue, l'emballage ne représente qu'une toute petite partie des déchets en France et ce, depuis plus de quinze ans, grâce aux efforts des industriels, défend Thierry Varlet, l'un des responsables de France Emballage, association qui regroupe les industriels de la filière. Il faut bien tenir compte des demandes des consommateurs. S'ils préfèrent le goût de l'eau minéral