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«Réalisme» à Marseille, grève maintenue aux Lilas

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A Marseille, deux AG ont voté jeudi matin la reprise du travail. Aux Lilas, ils se sont prononcés pour la poursuite du mouvement.
People get in a bus, 17 November 2007 in Paris, on the fourth day of the nationwide strike aimed at protesting against government plans to reform so-called \"special\" pensions systems enjoyed by 500,000 workers, mainly in the rail and energy sectors, which allow some workers to retire early. AFP PHOTO BERTRAND GUAY (REUTERS)
par Liberation.fr
publié le 22 novembre 2007 à 7h00

«Tenir la grève jusqu’au 18 décembre ? Faut être réalistes. On a des familles.»

Deux AG, ce matin, gare Saint-Charles à Marseille. La première à voter, celle des employés de l'Equipement, décide de la suspension de la grève à 112 voix, contre 64 pour la reconduction (sur 191 votants). «Une façon de ménager sa monture», explique Marc Pastorelli (CGT). «On suspend et on attend les négociations, indique Patrick Boubals (CGT). Si on voit que c'est creux, on repartira encore plus fort.»

Deuxième AG, celle des agents d'exploitation, même résultat : 67 pour la suspension, 45 pour la reconduite de la grève, sur 112 votants. Les positions de la CGT ont gagné, contre Sud et FO qui voulaient poursuivre le mouvement. Pourquoi ? D'abord, par réalisme : «On voulait des négociations, on les a, dit Patrick Boubals. Tenir la grève jusqu'au 18 décembre [fin prévue des négociations] ? Faut être réalistes. On perd de l'argent. On a des familles.»

A Sud, on ne comprend pas ce raisonnement: «C'est sidérant, dit Frédéric Michel. Huit jours de grève pour ça, c'est incroyable. Rien n'a avancé. Que du saupoudrage, des cacahuètes.» Sud, bastion de radicalité ? «Quelle radicalité, demande Frédéric Michel. C'est juste le respect du mandat des cheminots. On est entrés en grève sur certains points, on n'a pas eu satisfaction, donc on continue !»

Gilbert Dham