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Libération

Réforme limitée pour petits prix

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publié le 22 novembre 2007 à 1h37

Quelle est la recette pour faire baisser les prix dans les supermarchés ? Luc Chatel défend la sienne depuis hier devant les députés. En coulisses, Danone, l'Oréal ou Nestlé continuent de s'empailler avec les Carrefour, Auchan ou autre Leclerc sur la meilleure façon de défendre la ménagère et son chariot.

Peur. Pour les industriels, le gouvernement tient la bonne martingale : «On est contents du projet de loi, tel que Luc Chatel le défend», confie Olivier Desforges, le président de l'Institut de liaisons d'études des industries de consommation (Ilec), l'organe de promotion des grandes marques. L'Ilec a eu très peur. Dans les derniers jours, Carrefour et consorts, avec la complicité active de Michel-Edouard Leclerc, sont remontés à l'attaque. Via un amendement, défendu par la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), qu'ils ont essayé de faire rentrer aux forceps dans le texte de Chatel. Mais la manip a avorté : «Nous sommes satisfaits que les péripéties de ces derniers jours aient échoué», dit Olivier Desforges.

Le projet de loi est donc revenu à l'aube de la discussion, dans les clous définis par le secrétaire d'Etat à la Consommation. Sa seule ambition : faire baisser très sensiblement le seuil de revente à perte. En effet, tous les avantages négociés entre le fournisseur et le distributeur vont pouvoir être déduits du tarif officiel, ce qui n'était le cas que d'une petite fraction d'entre eux. Et l'Ilec persiste et sig