C'est la partie émergée et la plus symbolique d'un grand projet de refonte des règles d'autorégulation de la publicité : comme l'a révélé le Figaro hier, les professionnels de la communication (annonceurs, agences et représentants des médias) ont planché mercredi, au ministère de l'Ecologie et du Développement durable, sur l'idée d'un jury d'experts indépendants qui serait chargé d'examiner les plaintes contre le contenu de certains messages publicitaires. «Un pas qui n'était pas évident à franchir pour les annonceurs», défend un participant à la réunion. «S'exposer ainsi à la sanction est même extrêmement courageux», assure un autre.
Parité. Ce jury serait composé d'experts nommés en partie par les professionnels et en partie par les associations de consommateurs et de défense de l'environnement. Le projet doit être soumis à ces dernières dans les jours qui viennent. «Ce serait un jury de l'éthique publicitaire, précise Gérard Noël, vice-président de l'Union des annonceurs. Une instance qui pourrait recevoir les plaintes des consommateurs contre les publicités contraires à la déontologie.» Après examen, le jury pourrait demander l'arrêt immédiat d'une campagne et la publication des sanctions. Si les principes sont actés, les modalités restent à définir, notamment le financement et la composition du jury. Car la question de la parité entre professionnels et société civile est loin de faire l'unanimité.
Cette proposition intervient à l'issue d