En quête d'une visibilité sur le front de l'environnement, Séoul compte sur le renfort du Bureau international des expositions : l'institution doit décider aujourd'hui qui de Yeosu (Corée du Sud), Tanger (Maroc) ou Wroclaw (Pologne) organisera l'Exposition internationale de 2012.
Guide. Les Sud-Coréens ont choisi Yeosu, sur la côte sud de la péninsule, pour défendre leur fibre verte - «Pour des côtes et des océans vivants, diversité des ressources et activités durables» - et n'ont pas ménagé leur peine pour décrocher l'expo, organisant notamment cette année deux symposiums internationaux sur les océans et le réchauffement climatique. Présent à Paris avec une impressionnante délégation, Kang Moo-hyun, ministre des Affaires maritimes et de la Pêche, défend la thématique universelle de cette candidature : «Jusqu'à présent, les expositions internationales ont été organisées en faveur des intérêts des pays organisateurs. Je souhaiterais que l'Expo 2012 soit l'occasion de promouvoir un patrimoine qui concerne l'humanité tout entière», expliquait-il jeudi à Libération. Le pays voudrait profiter de l'occasion pour servir de guide à certains autres Etats. «Dans le passé, nous avons enregistré une croissance fulgurante au détriment de l'environnement, raconte Kang Moo-hyun. L'enseignement de notre expérience, c'est qu'il faut éviter un développement désordonné. L'Expo 2012 peut être l'occasion de transmettre cette expérience aux pays en développement»,