De nos envoyés spéciaux à Pékin. Bienvenue au palais du Peuple. Hu Jintao et Nicolas Sarkozy s'étreignent dans une accolade un peu raide, à l'initiative du président français. Les patrons applaudissent les signatures de contrats pour 20 milliards d'euros (lire ci-contre). Et maintenant «Hu Jintao et Nicolas Sarkozy ont le plaisir de rencontrer les journalistes», dit une voix au micro, mais «il n'y aura pas de session questions-réponses», juste une déclaration de chaque Président. Ça se passe comme ça au palais du Peuple.
La journée s'est bien déroulée. Chacun dans son style a fait passer son message. La Chine est rassurée sur son obsession par une nouvelle marque de «soutien à la cause de la réunification pacifique de la Chine». Sur ce point, la France reste sur la ligne Chirac : «Il n'y a qu'une seule Chine et Taïwan en fait partie», affirme Nicolas Sarkozy. Lui est arrivé avec son inusable principe «gagnant-gagnant» qu'il veut faire entrer dans les moeurs chinoises : «La Chine a un statut de grande puissance mondiale qui lui crée des responsabilités et des devoirs particuliers dans tous les domaines - politiques, économiques et environnementaux.»
Déloyale. Depuis son arrivée dimanche pour une visite d'Etat de trois jours, la délégation française assure avoir rencontré des hôtes «sympathiques, chaleureux et modernes». Le seul point de durcissement est la réévaluation de la monnaie chinoise. «Sur le yuan, ils sont raides», dit u