En Belgique, le système d'indemnisation chômage est en principe illimité dans le temps. En 2004, la loi sur l'activation du comportement de recherche d'emploi (ACR) a durci les conditions du versement de l'allocation-chômage. Désormais, ils doivent faire la preuve de leur recherche d'emploi sur les douze derniers mois : participer aux mesures d'aide au reclassement proposées, se soumettre au contrôle régulier organisé par leur commune. Certains appellent ça «la chasse aux chômeurs», comme Yves Martens, porte-parole de la Plateforme contre le plan de chasse aux chômeurs, née en 2004, qui compte 25 000 adhérents.
Pourquoi avoir créé une plateforme de lutte contre la chasse aux chômeurs ?
Nous informons et accompagnons les chômeurs qui doivent se présenter à des entretiens dans le cadre de la loi d'activation du comportement de recherche d'emploi. Mais notre but essentiel, c'est son retrait pur et simple. On veut pouvoir aider les gens à passer entre les bombes mais le but ultime, c'est d'arrêter le bombardement. Les chômeurs doivent avoir de bonnes conditions d'indemnisation pour ne pas avoir à accepter un boulot à n'importe quel prix. Et ne pas exercer de pression à la baisse sur les conditions de travail des salariés. Les travailleurs solidaires avec les chômeurs se protègent d'abord eux-mêmes. Il faut qu'ils se rendent compte que si les chômeurs ont moins, ils auront moins aussi. La loi d'activation fait des chômeurs des proies pour le travail au noir et le t