Son Grenelle de l'environnement en poche, Nicolas Sarkozy est venu vendre hier aux étudiants de l'université de Tsinghua à Pékin un «nouveau modèle de développement qui conjugue croissance et protection de l'environnement». Et si le «new deal économique et écologique» qu'il propose à la Chine peut profiter aux firmes françaises, c'est encore mieux.
A la tribune de l'ONU comme à Pékin, le président français relaie systématiquement les prophéties d'Al Gore. «Ne pas agir aujourd'hui alors que nous savons serait criminel», a-t-il martelé hier. La Chine, un des principaux pollueurs de la planète, est en passe de ravir aux Etats-Unis la palme des émissions de gaz à effet de serre (GES). Elle a ratifié le protocole de Kyoto, mais n'est soumise à aucune contrainte en tant que pays en voie de développement. Face aux critiques, Pékin avance que les pays accusateurs ont accumulé, depuis leur révolution industrielle, 95 % des émissions de dioxyde de carbone. Cet argument permet de défendre une croissance toujours plus forte, et de passer par pertes et profits d'innombrables catastrophes écologiques.
Contrats. Pour Nicolas Sarkozy, la France est à l'avant-garde planétaire du développement durable. Et, même si les principales mesures du Grenelle ne sont pas encore entrées en vigueur, l'heure est déjà à profiter de ce coup d'avance pour engranger des contrats. Le chef de l'Etat n'hésite pas à vendre son «modèle» français qui s'appuie, selon lui, sur des tra