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Libération

Après avoir touché le fonds, Galileo prêt à décoller

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publié le 29 novembre 2007 à 1h46

Galileo, le projet européen de radionavigation par satellite, remis en orbite ? Sauf coup de théâtre, le ciel se dégage en effet pour le futur concurrent du GPS américain. Les ministres des Transports des Vingt-Sept, réunis aujourd'hui à Bruxelles, doivent encore se mettre d'accord sur le volet industriel, mais déjà le premier obstacle majeur, la question du financement, qui menaçait de tout faire capoter, a été surmonté.

Retards. Etats membres de l'Union européenne (UE) et eurodéputés sont tombés d'accord pour puiser dans la caisse communautaire les 2,4 milliards d'euros indispensable pour payer les trente satellites nécessaires au fonctionnement de Galileo. «Un grand pas en avant a été accompli», a déclaré la présidence portugaise de l'Union après l'accord inattendu de vendredi soir. Le projet, qui a déjà accumulé retards et dépassement des coûts, était dans l'impasse depuis l'abandon du financement public-privé envisagé à l'origine.

Au printemps, face aux luttes intestines qui paralysaient le consortium privé composé des huit grands noms de l'industrie spatiale européenne, l'exécutif européen a en effet décidé de reprendre la main sur l'ensemble du système. Mais les Etats membres se déchiraient sur les modalités de ce retour à un financement entièrement public. L'Allemagne redoutait que le réaménagement du projet bénéficie avant tout aux entreprises françaises. Depuis des mois, elle bataillait pour que les seuls gouvernements intéressés par Galileo soient concernés,