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Analyse

Face au changement climatique, c'est «le chaos ou la communauté»

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publié le 29 novembre 2007 à 1h45

Le rapport annuel du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) est toujours une incontournable balise sur le chemin chaotique de la résorption de la fracture Nord-Sud. L'édition 2007 (1), dédiée à la lutte contre le changement climatique, moins d'une semaine avant le sommet de Bali qui doit jeter les bases de l'après-Kyoto (l'après 2012), fera date. Citant Martin Luther King - «Et maintenant, le chaos ou la communauté ?» -, le rapport du Pnud planche pour la première option si rien ne bouge. Tout en espérant qu'un réveil survienne avec l'énergie d'un optimisme de survie.

Responsabilités. «Le drame, résume Jean Fabre, directeur adjoint du bureau de Genève, c'est que les acquis sont en passe d'être rayés par les bouleversements climatiques, un phénomène identique au sida qui a renvoyé les pays d'Afrique subsaharienne des décennies en arrière.» A l'heure où les pays du Sud sont appelés à rejoindre la lutte contre le réchauffement, le Pnud assure que les pays du Nord n'ont pas tenu leurs engagements. Or, rappelait lundi l'ONG Oxfam, ce sont les moins touchés par les catastrophes climatiques qui ont été multipliées par quatre en vingt ans. «Une personne sur 1 500 en a été victime dans les pays riches, contre 1 sur 19 dans les pays en développement», écrit le Pnud.

Pour ne prendre qu'un chiffre des drames à venir : 332 millions de personnes vivant dans des zones côtières ou sensibles aux inondations et aux tempêtes tropicales seraient conce