La modification des dates de chasse par le ministère de l'Ecolologie, sans concertation avec les associations, est un "cadeau" aux chasseurs "contraire" à l'esprit du Grenelle de l'environnement, estiment vendredi plusieurs ONG.
Le ministère s'apprête à transmettre la semaine prochaine un arrêté au Conseil national de la chasse et de la faune sauvage par lequel la chasse au gibier d'eau (sauf canards colvert et chipeau) serait autorisée jusqu'au 10 février, au lieu de fin janvier, et jusqu'au 20 février, au lieu du 10, pour les oies, les bécassines et les pigeons.
"Le gouvernement répond ainsi aux demandes des chasseurs et met les associations devant le fait accompli", estiment la fédération France Nature Environnement (FNE), la ligue Roc, la Fondation Nicolas-Hulot et la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
Les associations rappellent que ces dates reviennent à "autoriser la chasse en période de migration pré-nuptiale, ce qui est contraire au droit et peut avoir des conséquences fortes pour l'avenir des populations de migrateurs".
"Il y a un mois se tenaient les tables rondes finales du Grenelle (...) Tous les interlocuteurs ont salué l'avancée que constituait l'instauration du dialogue. Mais sur le dossier de la chasse le gouvernement décide en tête-à-tête avec les chasseurs de revenir dix ans en arrière", déplorent-elles.
"Depuis deux ans les dates étaient stabilisées: la chasse fermait fin janvier pour les oiseaux d'eau et courant février pour quelques esp