Depuis dix-huit mois, Greenpeace publie chaque trimestre un classement mondial des fabricants électroniques en fonction de leur engagement pour une «high-tech responsable». De Acer à Toshiba en passant par HP, Nintendo ou Sony, ces marques sont passées à la moulinette de l'ONG selon deux critères bien précis.
Il s'agit, d'une part, de noter l'effort d'éco-conception des produits avec l'élimination - ou pas - des substances chimiquement dangereuses pour l'environnement comme le PVC (polychlorure de vinyle, non recyclable) et les BFR (retardateurs de flamme bromés) accusés, entre autres, de provoquer des retards du développement cérébral. D'évaluer, d'autre part, leur action en faveur de la reprise et du recyclage de leurs produits obsolètes. Selon le 6e palmarès, rendu public mardi, c'est Sony Ericsson qui sort en tête et passe de la seconde à la première place. A l'autre extrémité, le nouvel entrant Nintendo récolte un zéro pointé. Il a ignoré, selon l'ONG, ses diverses demandes d'informations envoyées au siège de la société.
«Nintendo met un point d'honneur à respecter toutes les normes en vigueur, réagit le directeur de Nintendo France Stéphane Bole. Le problème, c'est qu'on ne connaît pas leur méthodologie et que le fait que la Wii est la console la moins consommatrice d'énergie du marché n'est même pas relevé.» Yannick Vicaire, de Greenpeace, reconnaît volontiers les performances énergétiques de la Wii. Il assume parfaitement le fait de médiatiser ses